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Pourquoi toutes les calories ne se valent pas (et pourquoi on vous a menti)


Je n’ai que 30 secondes

🔹 Toutes les calories ne se valent pas : leur effet sur le métabolisme dépend des macronutriments et de leur impact hormonal.

🔹 L’insuline joue un rôle clé dans le stockage des graisses : une alimentation riche en glucides raffinés favorise la résistance à l’insuline.

🔹 La résistance à l’insuline est liée à de nombreuses maladies chroniques, y compris le diabète de type 2, les maladies cardiaques et la maladie d’Alzheimer. 🔹 Les cellules graisseuses ne sont pas toutes égales : des cellules graisseuses hypertrophiées deviennent inflammatoires et favorisent l’accumulation de graisse viscérale.

🔹 Compter uniquement les calories ne suffit pas : les hormones influencent le métabolisme et la satiété.

🔹 Les recommandations nutritionnelles sont biaisées par des décennies de lobbying et des études mal interprétées.

🔹 Que faire ? Réduire les glucides raffinés, privilégier les protéines et les bonnes graisses, éviter les aliments ultra-transformés et pratiquer une activité physique adaptée.


“Pour perdre du poids, il suffit de manger moins et bouger plus.”
“Une calorie est une calorie.”

Ces idées ont dominé le monde de la nutrition pendant des décennies. Elles semblent logiques, faciles à comprendre, et largement acceptées par les "experts".


Mais elles sont fausses.


Si toutes les calories avaient le même effet sur notre corps, comment expliquer que deux personnes consommant le même nombre de calories, l'un avec plus de sucres et l'autre avec plus de graisses, puissent avoir des résultats complètement différents en matière de poids et de santé métabolique ?


La réponse est simple : le métabolisme ne fonctionne pas comme une simple addition.


1. Une calorie n’est pas une unité de stockage, c’est une unité d’énergie

Dans le dictionnaire, une calorie est définie comme la quantité d’énergie nécessaire pour élever d’un degré Celsius un gramme d’eau.


Mais votre corps n’est pas un simple calorimètre. Il est un système biologique complexe, où des hormones, des enzymes et des signaux biochimiques influencent la manière dont l’énergie est utilisée, stockée ou brûlée.


Manger 500 kcal de poulet et légumes ne déclenche pas la même réponse métabolique que manger 500 kcal de biscuits ultra-transformés.


Pourquoi ? Parce que les macronutriments (lipides, protéines et glucides) impactent différemment les hormones qui régulent la faim, le stockage des graisses et l’énergie disponible.


2. L’insulinorésistance : Un acteur clé des maladies métaboliques


L’insuline est une hormone essentielle qui régule le métabolisme du glucose et des graisses. Son rôle principal est de signaler aux cellules d’absorber le glucose sanguin pour l’utiliser comme énergie immédiate, ou le stocker sous forme de glycogène (dans les muscles et le foie) ou de graisse (si les réserves sont déjà pleines).


Blood glucose level maintenance in the body. Ogori & al. 2019
Blood glucose level maintenance in the body. Ogori & al. 2019

Mais voici où ça se complique : lorsque la cellule est exposée trop fréquemment à des niveaux élevés d’insuline (dus à une alimentation riche en glucides raffinés et en aliments ultra-transformés), elle commence à se protéger en réduisant le nombre de récepteurs à l’insuline.

C’est un mécanisme de défense biologique : plus la cellule est stimulée par l’insuline, plus elle devient résistante à son signal.


Résultat ?

🔺 Le corps produit encore plus d’insuline pour forcer le glucose à entrer dans les cellules.

🔺 L’insuline reste élevée en permanence, ce qui empêche la combustion des graisses.

🔺 Le glucose en excès est alors converti en graisse et stocké principalement au niveau abdominal.


💡 Le problème ne vient pas de l’insuline en soi, mais de l’ingestion trop fréquente d’hydrates de carbone (surtout raffinés), qui provoque des pics d’insuline répétés. Cette stimulation excessive entraîne progressivement une résistance à l’insuline, rendant les cellules de moins en moins réceptives à son signal.


👉 La résistance à l’insuline est un facteur clé de nombreuses maladies chroniques, y compris le diabète de type 2, les maladies cardiaques et même certaines formes de cancer et d’infertilité. Elle est aussi impliquée dans des maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, parfois qualifiée de “diabète de type 3”.


3. Les cellules graisseuses et leur rôle méconnu


Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le nombre de cellules graisseuses chez un adulte est fixé : nous ne créons pas de nouvelles cellules adipeuses après l’enfance, sauf en cas d’obésité sévère. Ce qui change, c’est la taille des cellules graisseuses.


🔹 Des cellules graisseuses de taille réduite sont métaboliquement actives et bénéfiques : elles stockent efficacement l’énergie et libèrent des signaux favorisant une bonne régulation hormonale et immunitaire.

🔹 Des cellules graisseuses hypertrophiées deviennent inflammatoires et résistantes à l’insuline : elles libèrent des cytokines pro-inflammatoires, perturbent l’équilibre hormonal et favorisent l’accumulation de graisse viscérale (celle qui entoure les organes).


👉 C’est pourquoi la gestion de la résistance à l’insuline ne consiste pas seulement à réduire la masse grasse, mais à améliorer la qualité et la fonction des cellules graisseuses.


4. Le mythe des “calories entrantes vs calories sortantes”


On vous a toujours dit que perdre du poids revient à manger moins et bouger plus.


En réalité, cette vision est trop simpliste :

  • Les hormones influencent votre métabolisme : en état de restriction calorique excessive, votre corps ralentit son métabolisme pour économiser l’énergie.

  • La faim n’est pas qu’une question de volonté : les régimes hypocaloriques déséquilibrés perturbent les signaux de la faim et de la satiété.

  • Tout excès calorique n’est pas stocké de la même manière : 100 kcal de sucre raffiné et 100 kcal d’avocat n’auront pas le même effet sur votre stockage de graisses.


💥 La perte de poids durable ne se résume pas à compter les calories, mais à comprendre comment éviter la résistance à l’insuline et optimiser son métabolisme.


Nous explorerons également dans un prochain article le rôle du GLP-1 (Glucagon-Like Peptide-1) dans la régulation de la satiété et son influence sur la gestion du poids.


5. Comment appliquer ça dès maintenant ?


🔹 Contrôlez votre consommation de glucides. Les glucides ne sont pas essentiels, contrairement aux protéines (acides aminés essentiels) et aux lipides (acides gras essentiels). Une consommation excessive, surtout de glucides raffinés, peut entraîner une résistance à l’insuline.

🔹 Évitez les aliments ultra-transformés, qui stimulent inutilement l’insuline et perturbent les signaux hormonaux.

🔹 Priorisez les protéines, indispensables à la régulation de l’appétit et à la préservation de la masse musculaire.

🔹 N'ayez pas peur des bonnes graisses, essentielles pour le fonctionnement cérébral et la régulation hormonale.

🔹 Bougez intelligemment. La musculation et le High-Intensity Interval Training (HIIT) améliorent la sensibilité à l'insuline et optimisent l'utilisation des graisses comme source d'énergie.


Pourquoi cette désinformation a-t-elle persisté ?


Il est légitime de se demander pourquoi ces idées fausses sur la nutrition ont perduré si longtemps.


Plusieurs facteurs expliquent cette désinformation :


🔹 L’influence de l’industrie agroalimentaire : Les grands groupes industriels ont tout intérêt à promouvoir une alimentation riche en glucides transformés, car ces produits sont bon marché, ont une longue durée de conservation et créent une dépendance alimentaire.

🔹 Des recommandations nutritionnelles obsolètes : Pendant des décennies, les autorités sanitaires ont prôné un régime basé sur une forte consommation de glucides et une réduction des graisses, s’appuyant sur des études biaisées ou mal interprétées.

🔹 Le poids du lobbying : De puissants lobbies ont influencé les politiques de santé publique et les recommandations alimentaires, minimisant l’impact négatif des glucides raffinés et diabolisant les graisses.

🔹 Le manque d’éducation nutritionnelle : La plupart des professionnels de santé reçoivent peu de formation en nutrition, ce qui perpétue des conseils simplistes et dépassés sur la gestion du poids.

🔹 Une approche focalisée sur les calories : L’idée que "toutes les calories se valent" est simple et facile à communiquer. Pourtant, elle ne reflète pas la complexité du métabolisme humain.


Conclusion : Ce n’est pas qu’une question de quantité, mais de biologie.


Gardez en tête ceci : toutes les calories n’ont pas le même effet sur votre corps.

Si vous continuez à croire qu’il suffit de manger moins pour perdre du poids, vous vous battez contre votre propre métabolisme.

La clé ? Optimiser vos hormones, votre appétit et votre métabolisme, plutôt que de vous restreindre inutilement.


Take-home message

✔️ Toutes les calories ne se valent pas : le métabolisme humain est régi par des hormones et non par une simple équation calorique.

✔️ L’insuline et la résistance à l’insuline sont au cœur des déséquilibres métaboliques modernes.

✔️ La gestion du poids ne se résume pas à manger moins et bouger plus, mais à optimiser la réponse hormonale du corps.

✔️ L’industrie agroalimentaire et le lobbying ont biaisé notre perception de la nutrition, entraînant des recommandations erronées.

✔️ Priorisez une alimentation riche en protéines et en bonnes graisses, réduisez les glucides ultra-transformés et adoptez une activité physique qui améliore la sensibilité à l’insuline.



Cet article ne fait que brosser un tableau large et incomplet des mécanismes hormonaux et métaboliques impliqués dans la gestion du poids. Dans de futurs articles, nous approfondirons ces notions et explorerons des solutions plus spécifiques.


🔥 Maintenant, dites-moi : quelle est la plus grosse fausse croyance que vous avez entendue sur la nutrition ? 🔥

 
 
 

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